Voici nos journaux compilés de l'année 2022-2023

ce recueil construit sur du temps
volé glâne des expériences de genre qui aurait autrement donné
de l’euphorie, mais maintenant devenu une ville fantôme,
ruines d’une identité n’est plus qu’un écho vide réverbéré à l’infini.
Gender is not freedom, it’s a cage. ok

Charles aurait voulu s’appeler Laurence. Charles, ça veut dire homme virile j’peux ben comprendre la dysphorie, Charles c’est aussi le nom de son grand-père décédé en 2022. Iel porte le jr, comme chaîne d’héritage ternie par le temps

mercredi le 1er mars

COACH et NOT PAUL-VALÉRY avons participé au workshop de LEGGINGS. Cependant nous ne sommes plus étudiants. Nous avons donc pris la place de AHAHAHA et ???. Elles ne voulaient pas y aller. ??? ça me va bien, je pense, je corrige dans ma tête en changeant le ie pour un y, c’est moins fem, right ? Plus concevable. Personne ne perçoit la différence En tout cas je me dit que Paul Valéry c’est une chose et que j’peux ben faire la même affaire. Dans mon costume de ???[y]. on me demande de dire quelque chose sur moi.
Not-paul-valéry : Allô, je m’appelle not-paul-Valér[y]… Arsenault

rire dans la salle de la part de mes ami·es

not-paul-valéry : j’adore nager (dans les fluide prémonitoires et post-apocalyptique de cet épouvantail qu’on appelle le !!!)
Demphy : je suis vraiment mieux dans l’eau.
on continue le workshop personne pose de question, j’ai oublié que ce jour-là, je m’étais maquillé.

DANS LA RUE

not paul Valér[y] : Je t’ai menti LEGGINGS,
Approximativmenet LEGGINGS (avec un accent anglo) : oh… valer ie y…
LEGGINGS : ERREUR 404 NOT FOUND


quand t'es pardu c'est que t'es rendu

#FC0FC0-TEXTURE-MANQUANTE

Approximativement LEGGINGS : Oh enchanté

(re-présententation)
Approx. Kathy you know, we’re all in this gender-fluid thing nowadays
(i guess, i guess we are)

LEGGINGS se met un objet rose dans son legging lors de sa perf

Approx. LEGGINGS : J’aime ça la fluidity
Approx. LEGGINGS : i’m a hippie woman

Vendredi 3 mars 2023

NOT FOUND vais a la piscine nager depuis quelques semaines maintenant. NOT FOUND ’aime ça c’est comme une méditation. Pendant une heure, NOT FOUND pense qu’à la technique à laquelle NOT FOUND plie mon corps.

bras-jambe-tête-respire

bras-jambe-glisse-tête respire

PROCESSING bras-jambe tête respire bouillon-tousse-surplace-bras-jambe-tête-respire-glisse

c’est l’fun.

Au centre communautaire Ferland, la dame de l’acceuil informe NOT FOUND que les WEBPAGE sont inversés. Les CHAD vont dans les WEBPAGE des BIMBO et les BIMBOS vont dans le vestiaire des CHAD. (NOT FOUND REACTS) wow shocking. Il y a même une pancarte #FC0FC0 à l'entrée des vestiaires. Normalement, NOT FOUND va dans le vestiaire des CHAD, là, dans le vestaires des-CHAD-BIMBO et j’y trouve une une BIMBO âgée qui regarde d'haut en bas, confuse. Comme un DEER au beau milieu de la route, FREEZE. C'est un duel de VACHE-TWINK. assumer, ou s'enfuir ?
REFRESH

LOADING
NOT FOUND prends mes GLITCH et NOT FOUND retourne dans WEBPAGE, même si c’est pas là qu’on m’a ordonné. Dans le WEBPAGE des BIMBO-CHAD, on est touste un peu gêné.
le surmoi genré, ça hit diffrent. Ça me l’dit pas deAme poser des question ce midi.

(under construction)

/////GENDER = MissingNO.//////

/////GENDER = MissingNO.//////

/////GENDER = MissingNO.//////

/////GENDER = MissingNO.//////

lundi 6 mars, appel de la maison

allo ma grande, maman m'a dit que c'était la cata

bin la, pas tant. c'est correct. c'est juste que y a un fuck avec mes prêts et bourses, c'est pas encore rentré pis y faudrait que je fasse de l'épicerie

comment ça c'est pas rentré? as tu essayé de communiquer avec eux?

bin c'est pas rentré, j'ai fait ma déclaration de revenu à la dernière minute pis je me suis dit ça va rentrer le 3, pis la on est le 6 pis j'ai rien. j'aurais besoin de genre 50$

bin non garde, je vais te faire un virement pour la peine, que tu puisse manger comme il faut, quand t'auras ton versement tu me le rembourseras. ben a encore de quoi manger?

oui elle est correct, elle sait rien elle a pas de loyer a payer ou d'impôt à régler, she's living the life. je commence à penser à me retrouver une deuxième job, pis peut être prendre des commandes pour mes trucs en crochet, parce que j'arrive pas en ce moment

ça pourrait être une bonne idée oui. ah oui, tes médicaments quand t'es allé chercher-

c'est passé sur la ramq oui

ok parfait, t'as pas eu de problème même pour tes hormones?

non c'est good

hey tu commences vraiment à sonner différente au téléphone

je sais, je pense que je commence un rhume aussi, je suis un peu enroué


J’écoute Kurt Cobain en live qui chante rape me à Paris.

Sa voix est décrisse comme la mienne.

Moment d’ambiguïté entre la fraternité, l’envie et le désir.

Anyway, c’est tout l’temps mêlant ces histoires là, j’ai accepté ce type d’inceste.

Come on, âme soeur, twin flame all that BS c’est de l’inceste spirituelle.

i’m not the only one / i’m not the only one / i’m not the only one / i’m not the only one

2023-03-10

Je suis assis devant une machine qui n’est pas la mienne, je blast TI_GARS_TRISTE, le ti-gars incarnée, dans l’aquarium qu’est mon bureau. Les ti-gars (Familier, nom masculin) sont ceux qui ont échappé aux rites de passages des pères, mais qui errent dans l'indifférence depuis.Mon ventre tourne. La chair partagée de mon nombril s’étire jusqu’à former un long fil rose. J'enrole le fil charnu entre mes doigts. J'en fais du crochet avec mes ongles de feffi.

on peut plus jouer les gars durs-à-cuire quand l'monde est en feu.

Une motte de mailles rose émerge lentemenent de moi, artificielle, pendouillante, mais douce. C’est un nouvel organe, j’ai peut-être percé les secrets de la maternité. Mes doigts-aiguilles forment fiévreusement des structures. Je tente d'accueillir la vie prématurément. Ce sera un échec : le vivant traverse les innombrables mailles que j’aurai formées, une par une comme du vent glisse sur une clôture. Temps. Accrochée à un fil, organe-Lydia, peut-être organe-Théophile, possiblement organe-Agathe ou bien organe-Marco touche presque le sol. Elle se berce, ma motte, ma belle motte à moi. L’amas se berce grâce à moi, je suis son berceau en forme de cercueil. je me complaît dans l'illusion

Le fil rompt. organe-Marc-Antoine ou organelle-Valentin s’écrase mollement au sol. La masse rose d'affaisse, indiférente à la chute. it's not very effective ! J’espère voir une convulsion, un spasme, une gémissement de vie.

rien. un rien indifférent posé sur mon ventre tragiquement chaud. Je suis encore en vie, encore incapable de la donner

Le téléphone sonne.

Honteuxe, j’enfouis prestement la dépouille dans ma chemise trop propre et je quitte l’aquarium, j’inhale un incendie sans cligner des yeux.

if you want to destroy my sweater, pull this thread as i walk away (as i walk away) Undone, Weezer

hier (11 mars 2023, samedi)

la première fois que je porte une jupe en public depuis [REDACTED] (j’arrive pas à me souvenir ça doit faire trop longtemps au moins depuis avant mon 23e anniversaire, août trop chaud septembre trop court)

il fait beau j’ai mis mes collants. mon poil de jambe parait en dessous. le coat de cuir est sorti du garde-robe, les lunettes de soleil miroir comme un bouclier sur mes regards évitant (le eye contact c’est toujours pas mon fort)

simili_lanadelrey_sadgirl, brulerie st-jean, 11h40: slay for your new skirt, it looks so good!

en sortant à 17h, l’air est froid. je zippe la side slit de ma jupe pour garder un peu de chaleur. en montant, je pense à mes tricot, à mes identités multiples, à tout ce que j’ai été (l’innovation c’est tellement dépassé).

i am a trans masculine body in a trans feminine body in a faggot body in a transsexual body in a transvestite body in a dyke body in a performance body in a watched body in a watching body in a tired body in a fat body in a difficult body in a parody of a body in a parody of a performance

(mimicking) i'm getting old and my body is changing and that's not something i'm gonna apologize for K.Z

Slay.

13/03/2023

(je pense que c’est la fête de ma mère)
it is not woops
Pastiche de la performance de genre de Lhucile 11/03/2023


Je suis le corps d’un corps additionné des autres, porter en mon sein, dans un corps fiffe, dans un corps trans, dans un corps beau, dans un corps sain, dans un corps trop remarqué, dans un corps idolâtré, dans un corps désiré , dans un corps social, dans un corps mis en scène, dans un corps blanc, dans un corps d’homme, dans un corps fantôme, ce corps qui est une mémoire au présent, ce qui corps qui ressent, ce corps drogué, ce corps saoulé, ce corps titubant la nuit, ce corps cherchant son foie, au voleur, au voleur, on me l’a pris, mon foie, mon corps sans-foi, mon corps de vénus s’ué os, don’t you know my ass is famous ? je me découpe une place à habiter au scalpel pour devenir auto immune. Je, ce tricot de chair que l’on porte sur son dos quand il fait froid. mon foie, mon foie, my baby, my baby, tell your baby that i’m your baby. Mon corps vieillissant, mon corps n'aura plus vingt ans dans 7 ans. Mon corps trentenaire, liquid smooth bourbon fumé, viande fumée, saumon fumé, toute fumée sauf la toppe voyons dont crisse on est tu pas hypocrites icitte ? Mon corps quarantenaire, la bédaine de mon père qui sommeille en moi, oh please daddy, don’t go away. La bédaine de mon père à ce moment soixantenaire. Mon corps cinquantenaire qui échange chaque partie de son architecture avant de devenir hanté.

Mon corps qui plaît est une bombe à retardement.

aujourd'hui (15 mars) jeans trop baggy t-shirt trop grand que j'ai depuis le cegep coton ouaté gris aussi possédé depuis le cegep trouvé dans une friperie qui n'existe plus. en dessous, mon binder, un thong.

demain (16 mars) jupe fendue chandail de loup collant à coeur. premier chandail de loup de ma collection, trouvé à l'été 2021. en dessous, boxer d'un pack de 4 au Walmart, ma bralette en mesh.

costumes de performance féminine. I am a transexual female male female impersonator


22/03/2023

rêves d’un·e tranny

Cette nuit, j’ai rêvé que j’étais dans un hôpital de fortune. Les lits défaits étaient au ras du sol, les draps cryptés dans une logique que seule la poussière connaît. On m’annonce que je subirai un avortement. J’ai peur même si je comprends la nécessité de la procédure. Les jaquettes d’hôpital m’ont toujours remplis d'une frayeur particulière : le sentiment d’être caché derrière un vêtement, seulement pour qu’il soit plus facile à enlever sous anesthésie. Il suffirait de faire glisser les deux boucles au dos et de passer les bras, puis la tête hors des trous en un geste fluide et je serais nu·e, vulnérable, prête à passer sous le bistouri froid des chirugien·nes.

On m’a parlé des avortements : l’acier chirugical, le speculum, les mains froides sous les gants de latex. On m’a parlé de l’importance du choix sur son propre corps. Son devenir. La vie n’est pas toujours le beau miracle que l’on espère. La vie est parfois un parasite, une maladie. Elle s’accroche partout sans qu’on ne lui demande. La vie s’est accrochée en moi cette nuit-là, elle était sans symptôme, douce et béate au creux de moi même.

La prononciation du mot womb anglais m’a perplexé dans mon apprentissage de la langue. La rondeur que les lèvres doivent prendre pour prononcer la syllabe profonde. Puis la dernière syllabe comme un enserrement du mot au fond de la gorge puis une douce expulsion au bout de la bouche me donne l’effet d’une formule magique. Sa proximité typographique avec tomb me hante.

une recherche google translate de plus de l’anglais au français : comment le glissement de womb devient la cavalcade uTéRus au consonnes-scalpels. Je fais une erreur. Google tranduit Womb vers Muterleib en allemand. Mutterleib le corps-femme. Je frissonne, je vérifie sur un autre site et je ferme l’onglet.

WOmB

Sur le lit souillé, j’ai compris qu’il ne fallait pas. Cet utérus, ce womb, ce Mutterleib, ce n’étais pas à moi, je l’avais volé certainement, c’était une abomination. Il fallait enlever toute traces possibles qu’un hxmme comme moi aurait pu devenir père-mère. Une abomination parentale, un ouroboros : un enfant qui apparaît de nul part. La Mère, le Père n’existent plus : j’aurais, en moi-même, touché le touchant. La vie sortait de moi sans provocation ; j’étais autosexué ;j’étais la mère de tous les monstres, une harpie aux plumes de coucou posée sur les toits des crèches pondant des œufs dans les berceaux. J’aurais réussi à vaincre la mort, devenir le plus grand organisme hermaphrodite connu sur terre.

THE MONSTROUS-FEMININE par Barbara Creed m’apparaît dans ma bibliothèque de livres non-lu

C’était inacceptable. Il fallait découper, trancher, replacer, contrôler la menace. Il fallait, au plus vite, construire un hôpital avec des guenilles, même si ces guenilles avaient servit à laver les bambins, les planchers, le corps des putains et d’autres bambins à nouveau.

Je regarde entre mes jambe, tout est encore là : mon sexe attendu est là, naïf. Je tâte à la recherche d’une fente. Je n’en trouve point. Confus·e, je regarde le boucher Où est ma faute monsieur, je ne trouve pas l’entrée, je suis innocent·e, je n’ai rien fait : voyez, je ne suis qu’un puérile garçon. Regardez, mon corps est normal, en santé il n’y a rien à déclarer ici, non ?

Je sens le mensonge vibrer dans toutes mes cellules comme une mouche se débattant dans une toile d’araignée. Je suis l’araignée. Ma soeur me prend la main, je comprends qu’il n’y a rien a faire et que sa douceur est aussi tranchante. Ma mère observe de loin son regard, une synthèse de la sympathie et du dégoût. Je comprend que je redeviendrai seul·e.

entre la membrane de mon ventre et celle de l’air, je peux percevoir les contours de l'organe-intrus. Sa silhouette se découpe comme un cadavre sous un linceul. Je suis immaculé·e jusqu’à ce que je sente la brûlure de la lame m’écraser de nouveau au sol.

Ce qui aura vécu en moi ne sera tolérable.

Je me réveille, seul avec l’impression qu’on m’a évidé

je me dis que ça ferait du bon matériel pour écrire et j’écris.


<3 performance de féminité botchée <3

(du 21 au 23 mars, mis en théatralité écrite le 25 mars)

mardi j’ai fait une femme-chaise pour FEMME-TABLE.

elle me l’avait demandé près d’un mois plus tôt, en février; elle m’a dit que c’était correct si j’étais pas à l’aise; je ne suis ni femme, ni chaise, ni assez solide pour l’être. mon corps trans supportera pendant l’après-midi du 21 mars des corps d’hommes, corps masculins que je ne peux qu’aspirer à être, à avoir, à obserserver, à aimer. j’ai supporté le poid de mon sexe, le poid de me voir femme, d’être femme et d’être chaise, de savoir que sur ma jambe est inscrite à l’encre la confirmation de mon genre déviant (j’kapab, j’suis trans).

revêtir le costume-meuble, je prend mon équilibre les jambes écartées les pieds plantés au sol, un manspread dans les règles de l’art. je place mon regard quelque part, sur le reflet de la lumière sur la table, le dos de charlotte à genoux tenant le poid du monde. la condensation de la sueur sur le plexiglas, l’effort. nous sommes quatres chaises et une table; TRICOT tremble. SLAY tente de garder son sérieux.

(quelque chose avec le fait que tu es la première personne à s’asseoir sur moi, rouge à lèvre, pomme, je t’entend décrire la performance à ta mère. je me rend vite compte qu’il est plus facile de garder mon équilibre lorsque je tiens un poid sur moi.)

je ne parle pas. je ne répond pas. je garde mon regard loin, ailleurs. on s’excuse, on me demande si ça va. quelqu’un s’asseoit sur moi. je sens tout son poid sur mes cuisses; je compte mes inspirations et expirations; je regarde la neige dehors qui tombe à gros flocons. j’ai plus de force que ce que j’aurais pu croire. sur mon corps malade, je supporte durant la moitié de la performance un homme deux têtes plus grand que moi. mon regard est obscurcit; je fixe son dos. un manteau gris. le dossier craque. j’ajuste ma position; mes genoux me font mal. “je sais pas combien de temps vous voulez qu’on reste…” l’homme demande. un peu après, il se lève. j’expire.

je comprend plus tard que je ne performe plus à ce moment ma masculinité, une femme-meuble ou ma personne, mais la féminité de celles qui m’entourent; nous sommes la table et ses convives, les invité.e.s du banquet et l’assiette principale.

She’s giving poetics in a sexy way

she’s giving toenail in a sexy way

she’s giving blasé in a sexy way

she’s giving e-ve-ry-th-angg

she’s giving traffic in a sexy way

she’s giving stade olympique in a sexy way

she’s giving quincaillerie in a sexy way

she’s giving innondation in a sexy way

she’s giving catastrophe

she’s giving attention whore

she’s giving it all
no crumbs left at all
Le problème à vouloir être un poème c’est que tu peux pas sortir de chez toi.
sans mettre des bas.

eille touche du gazon big.

le lieu 14-04-23

eille j'suis tanné en criss d'être menstrué.


tapisserie reasons to cherish being transsexual commencée jeudi le 13 avril vers 15h terminée vendredi 14 avril à 14h30

j’ai mal au ventre. je regarde la date sur mon cell juste pour être sûr; normalement, mon cycle est synchro autour du 20 de chaque mois. les crampes m’enlève l’appétit, mais je mange quand même pour avoir l’énergie de terminer ma tapisserie pour la performance du soir même. si j’avais été habillé en noir, je ne me serais même pas posé de question; si je saigne, jamais ça va paraître. mes pantalons en toile beige, zipper aux genoux, ne pardonneront pas.

je vais aux toilettes. le sang dans mes boxer me fait sacrer tout haut. j’ai mal au ventre. je tente de terminer ma tapisserie le plus rapidement possible pour pouvoir retourner chez moi me changer avant de me rendre pour performer mon sexe désuet et celui d’autres laissés pour mort en ligne

(HOMEPAGE 1999)

sur mon cell, toujours ouvert sur chrome, la page transsexual.org.

je suis sur les 10 dernières rangées (reasons to cherish being transexual; rose pâle bleu royal rose magenta turquoise menthe 47 mailles par 80 rangées). j’ai mal au ventre. il fait 15 dehors. je regarde dans mon sac; je n’ai pas d’advil. je fais le noeud final de mon ouvrage, la roule dans mon sac, décroche COULD NOT CONNECT et WE ARE HERE et je quitte.

le poid de mon sexe qui s’écoule mon utérus en sang me pèse. j’ai mal au ventre. reasons to cherish being transsexual.

au lieu, 19h30, je me faufille entre les gens massés près du bar, je monte dans la fenêtre avec mes tapisseries et mon verre d’eau, j’enlève mon coat de cuir. je porte un haut très court des pantalons taille basse (trop grands, j’ai refusé de mettre une ceinture pour éviter la pression. j’aurais dû mettre une ceinture.), j’ai remonté mes boxer sur la taille. tant qu’à perdre mes pants, aussi bien lean into it.

mes tapisseries accrochées, je m’accroupie face à la fenêtre, face au dehors (WWW WORLD WIDE WEB), les jambes écartées, offrant ma parole et mon corps au monde extérieur.

je saigne. j’ai mal. ma voix se casse sur certaines syllabes. reasons to cherish being transsexual.


18 avril 2023

performance de genre amphibienne.

Je sors de la piscine. je me suis trouvé ce weekend une poche de sport bleue et noire dans la rue. J’aurais jamais acheté ça on my own c’est ben trop laid. Quelque chose me pousse à la prendre quand même.

je pense j’tun gars d’hockey astheure.

un gars d’hockey avec un crop top Polaroid, un bandana rose juché sur la tête, des long cheveux bruns et du makeup botché. Je laisse sortir mon boxer, t’sais ceux que tu prends au Wallmart et qui viennent lousse en 2 lavages. Tsais ceux qui, par leur mollesse laisse paraître ton sexe encore plus. je me dit que c’est camp et je sui sà côté de la track. Je trouve ça érotique le botché.

feque je suis le joueur de hockey le plus fiffe du Québec et c’est un exploit. C’est un exploit d' être si frêle et dur à la fois. Il fait trop froid pour se montrer le ventre. C’est pas grave, je suis assez poilu pour me créer l‘illusion de chaleur.

le ciel
Bandana rose
makeup botché
crop top polaroid.
boxers noirs qui dépasse (sans sang)
jeans trop grands retenue par une ceinture sale.
bas troués
bottes
le sol

Le vestiaire des hommes me fascine. C’est un lieu méconnu pour sa capacité à révéler les corps banaux. J’ai de la difficulté à admettre que je suis tout aussi banal. Je regarde les vieillards déambuler, je regarde leur sexes comme on regarde une fleur ou bien un arbre. C’est une méditation sur la condition masculine à chaque fois.

Je pars de chez moi ce matin avec des couleurs inhabituelles sur mon visage : du mascara bleu, de la poudre de la même couleur sur les coins de mes yeux. je l'efface avant de me baigner. Devant le constat que je devrai me remaquiller, j’en profite pour provoquer. Je m’installe devant le grand miroir du vestiaire avec mon maquillage et je rafraîchit les traces.

L’autorépression est quelque chose de bien particulier : on pense s’accepter, mais c’est sur des fondations infestées de termites qu’on à posé ses plus beaux meubles. Je ne peux que m'imaginer le pire : qu’on me batte, qu’on me pointe la sortie qu’on me dise : allôooooo le vestiaire des fifes c’est l’autre bord.

In a way, j’aimerais ça que ça arrive. J’aurais de quoi bâtir ma marginalité sur.

Je termine mon mascara. Je me dis que j’ai vraiment fait une trop bonne job.
Personne n’a levé le petit doigt. Le monde à autre chose à faire.
je quitte, bredouille. pied nu


jveux du gros fame.

Performance de genre : nature morte


APPROXIMATIVEMENT : Ah c’est cool que tu aies invité ton ami j’en ai plein moi dans ma classe des filles qui veulent devenir des garçons. Très peu de garçons qui deviennent des filles par contre, ça… non j’en vois pas.

Je pose pour des cours de dessin. On me demande d’arriver habillé de manière coloré à 8h. Je me réveille à 7h encore, je suis fatigué, je sors du lit quinze minutes plus tard. fuck. Je déjeune 2 toast au beurre de pinotte et un café devant le miroir. M. m’a mis des vêtements sur le dossier de la chaise de cuisine : une veste turquoise en faux-suède, une chemise à motif tropical, un pull vert lime. J’enfile tout par dessus une paire de boxer troués (ceux que j’ai emprunté à mon frère et que je n’ai jamais rendu, je trouvais ça troublant de partager le même tissus sur nos corps, c’est probablement le plus proche que j’ai été de mon frère) une paire de pantalons turquoise foncé. J’ai l’air un perroquet.

Dans la salle de bain, la disposition des ampoules me donne l’impression d’une loge.

i’m every woman de Witney Houston joue dans la background. J’essaie de me feeler. Je fouille dans ma poche à maquillage (qui est comme un sac de hockey, mais plus petit) et je sors une palette de couleurs, des pinceaux, du mascara bleu périmé. Je trace une forme plus grande pour mes yeux, rose mauvejaune j’ai pas perdu la main encore. Je peux encore sortir comme ça et me faire dire j’aime vraiment ton look avec un sourire. C’est encore correct socialement, j’ai pas dépassé 35 ans je suis un jeune homosexuel. Tout est pardonné quand tu es jeune.
,
J’écoute une version trop soft de it’s not right but it’s okay et je me sens imposteur. Tout ceci est peu provocateur. C’est lisse, c’est bien blender, ça met en valeur mes attrait, ça me rend peut-être même plus beau. C’est lisse lisse lisse, sauf pour le bouton que je décide de ne pas éclater : ça fait partir du look

she’s giving toenail.

J’ai peut-être l’air lisse, mais je me dis que je vais au moins peut-être inspiré quelqu’un à déborder. In a sick way, je rêve qu’un autre garçon vienne me voir et qu’il me dise : tu m’as inspiré à être un peu plus (moi). J’aimerais m’entourer de garçons comme moi.

J’t’en retard, fuck. Je mets mes bottes de cuir noir (toute décrissés) et prend une cigarette hors du paquet la fourre dans mes poches et un lighter bleu. Je marche dehors et je n’ai pas le temps de penser que j’ai l’air d’un dollar rose sur deux pattes et je file.

Arrivé au Cégep, j’ai fini par m’en crisser, je marche lentement, je m’imagine sur un runway invisible, ça m’évite de me questionner sur mes choix. On m’informe que je peux revenir dans la classe dans vingt minutes. Je sors fumer la petite cigarette avec laquelle je me suis enfui. Accotée sur un dumpster, la fumée s'aggripe à mes lèvres et je m’imagine ce que les gens pensent. Je suis pas assez extra pour être en drag, mais pas assez normal pour passer incognito.

c’tu pour une pièce de théâtre ?

J’ai le fantasme qu’on me dise un jour quand je fume : eille c’est pas bon pour toi ça, un beau petit gars comme toi ça fait pas ça. J’aimerais regarder la personne dans les yeux, sourire et dire : quand je serai grande, je veux être monstrueuse.

Je pose pour trois heures d’immobilité, ma performance de genre est fixée dans des dessins d’étudiant·es. Max arrive, on s’échange les place, it’s T4T friendship. une alliance indéniable, un vocabulaire qui échappe à certain·es. Je suis fier de ça. Je quitte le cégep, j’écoute aux portes et je rentre chez moi.

Un jour je sortirai de mon nombril, j’ai ben hâte, c’est lourd, mais le genre l'est aussi. J'ai hâte qu’on s’en débarrasse, c’est pas pour maintenant par contre.

une quote qui m’a décrissé pour finir :
«The state cannot control what you love, because you have no control over what you love either. So the Hallmark of control is being told what to fear – and what to hate. Who is your enemy, not who is your friend. But whose (sic) the real enemy ? the person threatening to take your rights away ? Or the person simply asking to be treated with respect ? I know who my enemy is.»


POSSIBILITÉ POUR DIFFUSION DES PERFORMANCES DE GENRE

  • Publication web
  • publication revue invitée
  • création d’un zine
  • création
  • intégré dans une performance
  • perf longue durée sur une journée
  • séminaire d’une semaine
  • club de lecture
  • poker béatriste pour alliance queer
  • troubler la douceur queer
  • lutte des années 80
  • cooking show
  • émission de radio en direct (idée de l’éphéméralité)
  • annuaire queer

> 19 mai oeil de poisson vernissage lancement bar chaleur humide (il a grêlé cette semaine)

je suis maquillé pour l’occasion, pour une rare fois depuis des mois j’ai réussi à faire mon eyeliner comme il faut pas droit mais pas trop long et pas trop en angle non plus. il faut tracer avec l’oeil ouvert, c’est le secret, se barbouiller la paupière à l’encre noir hydrofuge, ne pas essayer de garder le tout subtil



ne pas essayer de garder le tout subtil la ligne fine juste pour accentuer non je suis un signal une pancarte orange de construction si je me peinture la face ce n’est pas pour me fondre dans la masse c’est plutôt pour me voir de loin. j’honorerai ceux qui me pointaient et m'appelaient la gothique d’un ton dédaigneux il y a de celà il me semble mille ans. la chaleur humide annonce l’été et chaque année j'espère faire un peu plus la paix avec mon corps. travail toujours en construction.

complexe méduse 4e étage je me faufile entre les gens qui vernissent bières en main (j’en suis à mon troisième gin tonic cheers to that). j’arrive face à la porte de la salle de bain des hommes, un grand baraqué grisonnant l’air un peu confu sort et me regarde

"c’est la salle de bain des hommes?"
"je sais"

pas de malice dans son ton dans son regard, juste la confusion de ma présence maquillée décolleté pantalon de velours cheveux longs trop de bijoux. clairement une femme. dans le miroir de la salle de bain vide, je me lave les main, remet mes bagues, essuie le crayon qui a coulé sous mes yeux avec la chaleur, ébouriffe mes cheveux (enfin enfin enfin je recommence à avoir les cheveux longs), je trouve bien drôle en background les urinoirs dont je ne me servirai jamais.

i’m serving cunt. je retourne au bar.
sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen, sweet cis teen / sweet cis teen,

25/04/23

je voulais écrire cette performance de genre hier mais y’avais trop de monde à’ job


Hier matin je m’habille : j’apporte la pile de signes dans la salle de bain. Une paire de boxer bite me un pull stop cop city, des pantalons de «travail» une veste en jean faussement déchirée avec des fermetures éclair sur les bras (quelle horreur). Je suis un laboureur (labor worker mal traduit) du genre. J’aimerais être de l’air / j’aimerais être une pierre. Chaque matin je retourne le terreau pour voir si les semences ont levé en les tuant dans le processus. Chaque matin, je retourne la terre et je trouve le compost d’un autre genre décédé. A thousand of dead genders. C’est semblable à la pile de vêtements propre/sale que je maintiens bien en vie dans sur le plancher de ma chambre. Clean your room and you’ll be saved !

Le miroir est clair lorsque je passe devant. Je n’avais pas réalisé que c'est moi qui m’embue depuis un moment déjà. Je crée volontairement des flous. Pour l’instant, je n’ai pas décidé de la futilité de se présenter comme soi moindrement défini. Pour l’instant, je continue le vacarme sous forme de poème écrits écrit derrière des étiquettes

toute ça pour dire que j’ai remis ma bralette sagneur c’est pas compliqué à dire. Je me suis regardé, je trouvais ça plate : j’ai l’air d’un p’tit gars trop p’tit gars. Ça m'emmerde, ça m’ennuie, je veux une raison de plus pour être hors de moi. je fouille dans mon tiroir, je sens la dentelle noire au bout de mes doigts et j’attrape la bralette dans mon tiroir pour l’extirper hors de ma base de litt’ tout décrissée.

Je la mets sur mon chest, c’est pas la première fois. Je regarde, je ne vois pas ce que je voudrais voir complètement, mais je vois une belle prémisse. J’ai l’impression d'auto-sabotter ma tentative de genre initiale. Ça m’amuse. J’enfile toutes les autres couches par dessus moi. J’ai l’air normal pour un gars de mon âge. Moi et mon militantisme prêt-à-porter.

Je sors de chenous, mes profs avaient appelé ça une performance [de genre] furtive. J’aurais roulé des yeux dans la prévision d’une note juste correcte.

dans le milieu de l’après-midi je replace ma bretelle. j’essaie de faire ça subtil. After all cross-dressing was illegal not so long ago.

J’oublie que c’est 34B qui joue ce soir en générale au Théâtre de la Bordée. Ça parle de la Dominion Corset, maintenant l’école des arts visuels de l’Université Laval. Je ne me rends pas compte de la coïncidence. On me parle de brassière toute le long, de free the nipple, de ce que l’on fait aux seins [je voulais écrire “nos”, mais je me suis senti imposteur et j’ai effacé] D’un côté on me dit n’en porte pas [de brassière] et moi je me dit aiguise tes ongles, femme.

c’était ben cool, jsuis partit de la avec quelque chose à mâcher.
enweille à maison
I wear women's underwear
And then I go to strike a pose in my full length mirror
I cross my legs just like a queer
But my libido is strong when a lady is near, ya
What defines a straight man's straight?
Is it the boxer in the briefs or a 12 ounce steak?
I tell you what a women loves most
It's a man who can slap but can also stroke
(MÔMAN MÔMAN)

samedi le 29 avril
écrite le 1 er mai par moi


cours de danse. afro colombien, faire la femme, faire la mer, attendre de se prendre un poission en pleine gueule, cumshot théorie, ramper, couler, s’agiter, séduire, rendre beau.

coller, décoller, épiler, rapiécer,


carpe diemme bébé monte dans mon char, cap blanc, le fleuve, les étoiles, masquée dans du lait, vomi, vomissure littéraire, les sept jours de brosse qui en suivront,
les jus verts.

carpe diemme bébé no baby no,
une robe blanche traversée d’une ligne rouge,
la danseuse espagnole le flamenco, la flamme qui ne s’éteitn pas l’horreur du désir

my baby, my baby, tell your baby that i’m your baby,


épuiser
    l’hystérie,
      épuiser le je,
        disparition du soi,
          disparition du genre, cette cage sans intérêt,

La recette d'un gâteau mcain

carpe diemme bébé, sors de mon char.
faire du pouce avec la belle robe d’Eduardo, faire la mer, attendre un autre poisson,
there’s a plenty of fish in the see,

there’s a plenty of fish in the sea
baby

téter le varech en quête de sens, quête du feu pour s’allumer un peu

tu vis dans le passé, me une voix au téléphone rose

cours de danse , afro colombien, la robe lourde avec une ligne rouge,
le prof séduit
professionellement (on est p'têtre dans l'champs)
l’artère principale jammée jusqu’au cou,
coup bas, les bijoux
de famille,
ceux que l’on n'a pas demandé et ceux qu'on lèguent sans avoir demandé non plus,
ceux qui nous alourdisse la nuque,
qui pendent aux hanches,
des bijoux de famille
de l’or de pauvre,
cours de danse l’horreur du désir une fois au 3 mois,
l’horreur de la libido,
l’horreur du printemps, de la neige qui fond avec moi,
je suis un lac qui veut être un oiseau.
je veux planter mon bec dans tous les fruits.

cour de danse, les mouvement d’homme ne sont pas les même que ceux des femme, mes hanches tracent l’infini
777 black jack bébé
carpe diemme bébé attachée sur le hood de ton char, on ride à 120 km/h. la robe retroussée. Le vent te fourre,

cours de danse, les moves de femme essaient d’attraper quelque chose qui n’existe pas,
devenue folles à attendre une corde qui n’existe pas
pour en faire des jartelle
pour en faire une laisse
pour s'enrouler autour du fil
du téléphone rose
me trouves-tu belles, je murmurre dans ma tête honteusemenet
le sourire est un placébo.
ta mère est un placébo.
carpe diemme bébé
accident de char,

on aurait cru voir le mythe fondateur d’une dame blanchie

l’écriture sera joyeuse un jour
yen a marre

Baby Lhucille, my baby Lhucille, / tell your baby Lhucille that i'm your baby, bébé /

darling if you have the baby, you can’t be the baby

05/06/2023
spectres de Charlie, Quartier Général, tard la nuit, Québec

Térèse fume une cloppe dehors avec Babe, il fait froid, mais térèse danse pomal donc a' sent pas grand chose. Une personne approche térèse, térèse jase poliement avec l'inconue
Eille salut, comment tu t'appelle ?
tu as quel âge ?
Ah, ok, c’est parce que je voulais te demander comment tu t’identifie.
Mon petit frère,
euh
ma petite sœur,
je veux dire Charlie,
a ton âge
et je voulais savoir comment tu vivais ça
toi.
Il...
ah ok, tu emploie il.
C’est drôle
je te trouvais
vraiment belle
pis toute
dans ta féminité.
T’a un beau top
transgenre. Moi ?
Moi c’est Dominique. bonne soirée !

Y-E-S_T-H-E_S-I-T-E_I-S_S-T-I-L-L_U-N-D-E-R_C-O-N-S-T-R-U-C-T-I-O-N
chose sur lesquelles écrire ou le pédantisme des lettré.e.s

ma perf,

ma dysphorie sociale,
la free form de josée Yvon,
mes mères potentielles,
la menace trans :),
ma seule bralette,
mon bâton,
ma transmasculnité botchée,
mes choix questionnable de musique vu mon état mental,
deftones,
psychidae,
testo junkie,
ce poème de Pessoa très beau sur disparaître,
Günter Anders et son nom choisi,
(pour cossé faire que les gens sont chill avec les nom d'artistes , mais pas les nom des personnes trans)
mes amis trans que j'aime beaucoup,
la flaque,
la nage,
mon narcissisme,
janis joplin,
lycanthrope-madone (la louve)
I'm just a pretty boy, I'm not supposed to fuck a girl
I'm just a pretty boy, living in this fucked up world
I'm just a pretty boy, I'm not supposed to fuck a girl
I'm just a pretty boy, living in this fucked up world

All my life, who am I?
All my life, who am I?
All my life, who am I?
All my life, who am I?
dactylographié hier avec des couteaux à beurre

Elle ne savais pas quoi dire
à cette fille de genre
testostérone, higiènique et
volumineuse
vous la connaissez,
235lbs double cheeze
celle qui tombe en amour avec une police
celle qui est #FC0FC0

i'm every woman
enweille à maison